Les zones côtières bretonnes renferment une grande diversité de milieux et des ressources utilisées par les populations humaines de plus en plus nombreuses. Cette interface Terre/Mer est en perpétuelle mutation tout au long de l’Holocène (i.e., notre interglaciaire ayant débuté à 11 700 ans BP) sous l’effet conjugué de la transgression marine post-glaciaire et des changements climatiques, auxquels se superposent l’impact anthropique croissant depuis 7000 ans BP.
De nombreuses études paléoécologiques ont été menées en Bretagne dans l’objectif de mieux appréhender ces dynamiques naturelles et anthropiques. Cette thèse, vient compléter ce corpus de données existantes, et s’intéresse tout particulièrement à la dynamique des littoraux bretons. Pour ce faire, deux séquences sédimentaires continentales prélevées dans la vallée du Kerallé à Plouescat (Finistère) et dans le marais maritime de Bétahon (Morbihan) ainsi qu’une séquence marine située dans la baie de Quiberon (Morbihan) sont étudiées. Des analyses sédimentologiques ainsi que des analyses micropaléontologiques sur des bioindicateurs continentaux (les grains de pollen) et marins (les dinokystes et les foraminifères benthiques) sont menées sur ces différentes archives sédimentaires.
En fin de projet, la synthèse des données micropaléontologiques et sédimentologiques existantes et nouvellement acquises sur le pourtour du littoral breton, permettra : (1) d’établir un canevas historique le plus complet possible des dynamiques sédimentaires et paléoenvironnementales holocènes à une échelle locale et régionale et (2) de déconvoluer l’effet des différents forçages (naturel vs. anthropique) responsables de ces changements.
Encadrement : Evelyne Goubert (directrice de thèse, Géo-Océan / UBS), Muriel Vidal et Aurélie Penaud (Géo-Océan / UBO-IUEM)