La façade maritime française de la Manche et de l’Atlantique présente un patrimoine archéologique riche et diversifié, en particulier le long de la bande littorale où les processus de sédimentation et d’érosion ont tantôt conservé intacts de nombreux vestiges sous les couches sédimentaires, tantôt érodé sous l’effet des vagues et des courants marins. A l’issue des tempêtes hivernales, le recul du trait de côte met parfois au jour des sites archéologiques d’un grand intérêt pour comprendre les sociétés littorales passées.
Si les archéologues (issus du monde académique ou de l’archéologie préventive) sont sur le pont à chaque découverte majeure pour renseigner les sites découverts, leur besoin de contextualiser ces découvertes, en particulier dans un environnement littoral caractérisé par une très forte mobilité, implique le recours aux approches et outils des géosciences (géomorphologie, sédimentologie, stratigraphie, géomatique, géophysique, etc). Ce thème de recherche vise donc à reconstituer les transformations physiographiques du littoral à l’échelle de l’Holocène à partir de l’étude des archives sédimentaires, à s’intéresser aux principaux agents de contrôle de ces changements, qu’ils soient régionaux (variations du niveau marin, fréquence et intensité des tempêtes, conditions climatiques régionales) ou locaux (disponibles sédimentaires, pressions anthropiques, etc), à proposer des approches permettant de détecter les vestiges, de contextualiser ces découvertes et de modéliser les environnements associés.
