Produit essentiel à l’homme et l’animal, mais disparu aux yeux des archéologues, le sel est une matière première cruciale dans de nombreux systèmes économiques. C’est d’autant plus vrai pour les économies pré- et protohistoriques, où le sel sert à la confection de salaisons, à l’alimentation animale, à l’artisanat, mais également comme réserve de valeur et peut-être aussi comme valeur étalon d’échange. A travers plusieurs exemples en France, en Europe et au-delà, nous verrons comment l’archéologue peut saisir ce produit invisible en travaillant sur les ressources naturelles (eau de mer, sable salé, source salée, sel gemme…), les déchets d’exploitation (terre cuite, amas charbonneux, structures de filtrage, outils en pierre…), l’organisation des territoires (contrôle des ressources, voies de circulation) ou les impacts environnementaux de ces exploitations anciennes. Ces recherches ouvrent également sur des questions liées aux économies de subsistance, aux réseaux d’échanges et aux fonctions socio-économiques de cet ancien «or blanc» qui, en réalité et selon les moments, ont pu fortement variées.
Histoires d’eau… et de sel : gestion et exploitation des ressources salines depuis la Préhistoire
Olivier Weller
18/06/2021 de 10:00 à 11:30 | Amphi A, IUEM, Brest