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Sur les rives de la Manche. Peuplement et échanges culturels à l’âge du Bronze en Normandie

Cyril Marcigny (Inrap, UMR 6566 CReAAH) [reporté]

En Normandie, l’accroissement sans précédent depuis les années quatre-vingt-dix des fouilles archéologiques, pour une bonne part, issues des recherches « préventives », a permis de constituer un corpus de sites de nature variée, souvent étudiée sur de larges espaces géographiques, soit d’un seul tenant, soit par accrétion des opérations sur les presque deux décennies passées. Les informations sont conséquentes et ont complètement bouleversé les paradigmes de la protohistoire ancienne normande. Il en est désormais fini de la vision partielle de l’âge du Bronze vue à travers le prisme des dépôts d’objets métalliques et de quelques contextes funéraires. Aujourd’hui, le large panel des composantes constituant l’anthroposystème normand sont mieux perçues. Les différentes étapes du développement socio-économique, culturel et technique de ces sociétés du IIIe et IIe millénaires permettent de constituer un récit historique en lien constant avec les régions périphériques (nord-est de la Bretagne, sud de la Grande-Bretagne et Nord-Picardie jusqu’aux Flandres), formant un groupe : le MMN (pour Manche – Mer du Nord). Les fluctuations de ce groupe, au gré du temps, et ses connexions avec les autres entités, celle du complexe nord-alpin ou de la façade atlantique, constitueront la trame de cette présentation

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