L’objectif de cette thématique est d’étudier les concordances entre aires linguistiques et culturelles le long des côtes de Gibraltar à l’Écosse en croisant les analyses géolinguistiques, archéologiques et génétiques.
Cette recherche s’appuie sur les données de l’ALCAM (Atlas Linguistique des Côtes de l’Atlantique et de la Manche) qui englobe plus de 500 points d’enquête en Manche-Atlantique. Ces données linguistiques et anthropologiques ont été relevées avant la disparition des derniers locuteurs dialectophones en de nombreuses localités côtières ; elles sont issues d’une observation fine et intergénérationnelle de la nature.
Ces data sont donc d’une valeur inestimable pour étudier les procédés cognitifs à l’œuvre dans la zoonymie et la phytonymie populaires, les techniques de pêche ou le lexique des phénomènes naturels marins. Antérieures aux derniers changements climatiques, elles peuvent contribuer à l’étude et à la préservation de la biodiversité. Ce travail interdisciplinaire met en évidence des faits de continuité et de profondes affinités culturelles restés jusqu’alors inaperçus et dont certains remontent à la Préhistoire.
L’Atlas Anthroponymique de Bretagne (AAB) cartographie les noms de famille sur 350-400 ans. L’AAB montre une stabilité dans le temps et l’espace des aires onomastiques qui concordent avec les aires dialectales des parlers bretons.