Les recherches géoarchéologiques menées dans le cadre du projet ANR GEOPRAS (n°CE27-024) visent à documenter les modes d’occupation des sols en contexte littoral au cours de la Préhistoire récente : depuis les sociétés de chasseurs-cueilleurs nomades du Mésolithique aux sociétés agro-pastorales sédentaires du Néolithique et Bronze ancien. Elles s’appuient sur l’interaction entre les modes de vie et l’évolution des paysages littoraux depuis l’Holocène.
L’objectif de ces recherches géoarchéologiques est ainsi de contribuer à la réflexion du rôle direct et indirect de la mer comme acteur de la formation des archives sédimentaires naturelles et anthropiques.
Les études sont ainsi fondées sur la détermination des processus de formation des séquences pédo-sédimentaires qui relèvent de l’interaction entre les processus naturels et anthropiques. Elles sont fondées sur une lecture multi-échelles des séquences pédo-sédimentaires depuis le terrain (observation à l’œil nu), au microscope (analyse micromorphologique) selon trois proxys principaux : l’aménagement de l’espace (tentes, huttes, bâtiment…) ; le système d’activités (nature, intensité, répartition) et la temporalité des occupations (système de mobilité). Les analyses micromorphologiques sont complétées par des analyses biochimiques et isotopiques pour préciser l’origine de la matière organique des sédiments (terrestre, maritime, faune, flore…).
Les résultats contribuent à préciser le degré de spécialisation des occupations (fonction des sites, durée et rythmicité des occupation, adaptation au milieu) en lien avec la mer et les ressources qu’elle apporte et à plus large échelle à mieux documenter l’anthropisation des sols au cours de l’Holocène.