Ce projet a pour objectif de comparer les assemblages de grains de pollen et les séquences d’ADN ancien conservés dans les sédiments de la vallée du Kerallé à Plouescat. Le signal pollinique traduit les changements de la végétation marquée par une empreinte anthropique croissante depuis le début du Néolithique et sera ainsi complété par l’approche ADN pour détecter la présence de groupes d’animaux et de plantes, sauvages ou domestiques. Cette double approche permettra de discuter l’histoire de ce territoire et les différentes étapes des interactions homme-environnement (déforestation, cultures, domestications, pastoralisme) en lien avec les données archéologiques étudiées en parallèle (voir projet Archéologie littorale). Plusieurs carottes ont été prélevées en 2018 (projet Cocodile, resp. P. Stephan) et l’une d’entre elles, couvrant les 7 400 dernières années, est favorable à ce type d’analyses. Un second carottage a été réalisé en Juin 2021 à proximité immédiate du premier prélèvement, pour échantillonner les sédiments dans des conditions optimales pour les analyses ADN (conservation des sections de carottage en chambre froide et échantillonnage immédiat après ouverture des sections, voir photos). Après traitement des sédiments, les analyses palynologiques seront réalisées à Brest par Ophélie David (doctorante UBO-UBS, LGO, Dir. Evelyne Goubert) et les traitements et analyses pour l’ADN ancien seront réalisées à Paris (avec Régis Debruyne, plateforme P2GM) et à Rennes 1 par Morgane Ollivier et Frédérique Hubler (Rennes 1, ECOBIO, UMR 6553).
Illustrations des différentes étapes d’échantillonnage pour les analyses de ce projet avec de gauche à droite, le carottier à percussion à Plouescat, remontée d’une section d’un mètre, le banc d’ouverture et prélèvement sous hotte à flux laminaire dans une salle blanche à l’IUEM.