Le programme ArMeRIE / Variabilité climatique et anthropisation en Bretagne depuis le Néolithique : étude palynologique en Baie de Quiberon et sur l’Archipel de Molène

Variabilité climatique et anthropisation en Bretagne depuis le Néolithique : étude palynologique en Baie de Quiberon et sur l’Archipel de Molène

Stage Master | 2020 | Terminé

Encadrants Muriel VIDAL & Aurélie PENAUD
Collaborateurs : Yvan PAILLER, Pierre STEPHAN, Agnès BALTZER, EVELYNE GOUBERT

Les premières étapes de l’anthropisation au Néolithique restent difficiles à caractériser
dans les enregistrements polliniques tandis que les sites archéologiques sont nombreux sur
le pourtour littoral breton, contrairement à l’Age du Bronze où les enregistrements montrent
des signaux clairs en termes de pratiques agro-pastorales sur les bassins versants de l’ouest
de la France. Deux sites d’étude sont proposés dans ce stage, la baie de Quiberon sur les
derniers 7 500 ans (enregistrement sédimentaire continu) et l’Archipel de Molène (focus
ponctuels et diachroniques à partir de prélèvements sur amas coquillers et tourbes affleurant
en bas d’estran sur Beniguet : tourbière de l’Araignée).

En Baie de Quiberon : le stage comprendra l’analyse palynologique d’une vingtaine de
niveaux complétant les 15 niveaux étudiés l’an passé (stage M2 Maïwenn Herlédan, Master
Géosciences Océan, IUEM, Brest) sur les trois premiers mètres de la carotte MD08-
3204CQ, couvrant les 7 500 dernières années. En ce qui concerne l’Archipel de Molène, il
s’agira d’une étude exploratoire et inédite incluant également le prélèvement de limons
intercalés entre les niveaux coquilliers sur Beniguet (mission de prélèvement prévue en
janvier 2020).

L’analyse palynologique implique l’identification des grains de pollen (300 grains de
pollen par niveau). Ils renseigneront sur la dynamique du couvert végétal environnant,
incluant notamment les modifications des espaces par défrichement et la détection des
signaux de cultures. L’acquisition en parallèle des kystes de dinoflagellés (en collaboration)
sur la carotte de Quiberon renseignera l’évolution des conditions hydrologiques de surface
(salinité, stratification des eaux) en lien avec la montée du niveau marin Holocène et la
diminution de la saisonnalité impliquant des précipitations hivernales accrues depuis environ
4 200 ans BP. La première étude palynologique sur les amas coquilliers à Beniguet, quant à
elle, permettra d’évaluer le potentiel de ce type d’étude en contexte insulaire.

Les attendus

  • Participation aux prélèvements sur l’Archipel de Molène (janvier 2020)
  • Analyses palynologiques (pollen, spores) sur une trentaine de niveaux au total
  • Description et interprétation des résultats présentés en profondeur et en âge
  • Intégration des résultats archéologiques (collaboration)
  • Comparaison avec d’autres séquences sédimentaires de même âge à la fois en Bretagne
    et à l’échelle de l’Atlantique Nord de manière générale

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